Wallut, Cima, Harvester France, Krone, Hall Perret - Mons ad Theram

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Wallut, Cima, Harvester France, Krone, Hall Perret

Usine de matériel agricole Wallut, puis CIMA-Wallut, puis CIMA, puis International Harvester France, puis Krone, puis entrepôt industriel et câblerie... Jusqu’à la Hall Perret, E. Leclerc

Hauts-de-France, Oise, Montataire
32 rue Ambroise-Croizat



Historique
En 1891, Raymond Wallut et Georges Hoffman créent une société d'importation et de commercialisation de machines agricoles qui prend le nom de R. Wallut et Cie. Basée à Paris, elle possède l'exclusivité de la distribution des matériels agricoles américains McCormick. L'usine de matériel agricole est fondée en avril 1906 près de la gare de Montataire, sur des terrains marécageux. L'usine est destinée à la fabrication des outils agricoles tractés ou portés (herses, charrues, cultivateurs, râteaux, bêches, semoirs). Pendant la Première Guerre mondiale, plus de 2 millions d'obus sont fabriqués dans l'usine. Touchée par des bombardements en mars 1915 et mai 1918, la société Wallut amorce la reconstruction de son site à partir de 1919 en faisant appel aux architectes Perret. Ceux-ci ont déjà construit pour la société des docks à Casablanca. Elle leur confie dans un premier temps la construction de la nouvelle fonderie (1919-1921), puis des ateliers de peinture et d'emballage, de la forge, des quais de chargement (1926), du compresseur d'air (1927), de la presse et du transformateur électrique (1929). Elle importe de la firme américaine International Harvester le matériel nécessaire à la production. A cette date, le site comprend une fonderie, un atelier de forge, un atelier de découpage, un atelier de peinture, un atelier de mécanique, une halle de montage, un magasin d'approvisionnement, un magasin d'expédition, des bureaux, des habitations et une coopérative. En 1934, la société R. Wallut et Cie fusionne avec la CIMA (Compagnie Internationale des Machines Agricoles fondée en 1902) et prend le nom de CIMA-Wallut. L'usine exploite toujours la marque McCormick mais aussi la marque Deering. La production de matériels agricoles s'intensifie : charrues, déchaumeuses à disques, pulvérisateurs, semoirs, moulins, broyeurs. Touchés par les bombardements aériens de 1944, les ateliers de fabrication sont endommagés. Une campagne de reconstruction et d'extension confiée à nouveau à l'agence Perret commence en 1945 pour s'achever en 1949. Elle concerne l'agrandissement de certains ateliers (atelier de mécanique en 1947) et la construction de nouveaux bâtiments qui accueillent la conception et la fabrication des tracteurs, massivement introduits en France après le second conflit mondial, mais aussi le confort des ouvriers (sanitaires, vestiaires, douches). En 1948, la CIMA-Wallut devient la CIMA et outre l'usine de Montataire, la société comprend des succursales dans toute la France ainsi qu'en Algérie et au Maroc. En 1958, un tunnel de séchage pour pièces métalliques peintes est installé. L'arrêt de la fonderie en février 1963 fait suite aux regroupements des activités de la société International Harvester France (filiale de la société américaine IHC), successeur de la CIMA depuis 1960. Ce choix conduit à la concentration des activités du site autour de la peinture des pièces métalliques (installation d'une cabine tunnel pour l'application par pulvérisation au pistolet à main de laques glycérophtaliques en 1963). Le bâtiment de la fonderie est utilisé comme hangar de stockage des produits finis. L'usine ferme en mars 1969. Elle est divisée en quatre lots dont des terrains cédés à la société voisine Marinoni et 9000 m² à la commune. Les bâtiments industriels sont divisés entre la société Astral (stockage de peintures), la société de construction mécanique Krone (ateliers de montage de remorques agricoles) qui occupe de 1972 à 1995 l'est du site, un supermarché (E. Leclerc) et la société les Câbles de Lyon qui occupe la partie ouest à partir de 1972. Elle y installe une câblerie (coupe de câbles avant expédition) et un entrepôt de stockage. Elle emploie 100 personnes en 1973. Les magasins Stokomani (entreprise spécialiste des fins de séries) achètent les bâtiments occupés par Krone en 1995 pour en faire leur siège social jusqu'en mai 2007. Un supermarché (E.Leclerc) est construit à la fin des années 1990 à l'emplacement de la société des Câbles de Lyon. Depuis juillet 2008 l'ensemble du site appartient à une chaîne de grande distribution : L’aménagement d'une partie du site, la Halle Perret :
Transformation, rénovation et extension d’une halle Perret pour un pôle culturel abritant une école de musique, une école de danse, une salle de diffusion et un studio d’enregistrement.
Les halles des frères Perret sont magnifiées en libérant les ossatures originelles. La déambulation, l’attente et la pratique musicale sont autant d’activités qui se fondent dans ce paysage de béton élancé et baigné de lumière naturelle. Les trois équipements profitent de la hauteur de l’aile centrale pour s’inscrire au cœur de la structure en s’étendant linéairement d’une extrémité à l’autre. Les espaces entre l’ossature et le programme sont libérés pour devenir des lieux de rencontre et d’expression artistique qui prolongent l’espace urbain. Les grandes salles disposées au cœur des halles bénéficient de la double hauteur pour favoriser l’acoustique et profiter de l’éclairage zénithal. L’accès à l’étage constitue une promenade étonnante dans le volume généreux de la halle de 1949.

Description
 Le site de l'ancienne usine de construction mécanique Wallut occupe une vaste parcelle longeant la rue Ambroise Croizat au nord-est et les voies ferrées au sud-ouest. Les anciens ateliers de fabrication sont édifiés à la limite ouest de la parcelle. Ils sont composés de bâtiments construits dans des matériaux différents témoignant de plusieurs campagnes de constructions. Un premier atelier est construit en brique : les fenêtres ont toutes été bouchées par des parpaings de béton. Il est composé de six travées couvertes en shed (verre et tuile mécanique en couverture). La charpente métallique est apparente et possède des poutrelles horizontales en treillis ainsi que des poutrelles pleines rivetées. Les poteaux porteurs sont en métal. Cet atelier est prolongé à l'ouest par cinq travées construites en béton, brique et parpaing de béton sur soubassement de pierre enduit. La toiture en voile de béton est percée de lanterneaux en verre, tôle ondulée et tôle translucide. Ces ateliers en béton s'étendent vers le sud avec 8 travées. Deux grandes halles construites en brique et essentage de tôle complètent cette vaste surface dévolue à la fabrication. La toiture est en tuile mécanique à deux pans surmontée d'un lanterneau couvert en verre. La charpente métallique est apparente. Un bâtiment en brique abrite les anciennes douches et vestiaires des employés. Il est construit en brique sur un étage carré. Sa toiture à deux pans en tuile mécanique est sommée d'un lanterneau en verre. L'ancienne fonderie construite en brique et béton lui est accolé. Le bâtiment possède trois travées dont une centrale plus large. La couverture est en béton bombé couvert de matériau synthétique translucide également bombé. Cet atelier est prolongé vers l'est par une deuxième construction en béton plus haute et au couvrement en béton différent. La toiture en béton est surmontée d'un lanterneau à deux pans en verre. L'usine est reliée aux voies ferrées du chemin de fer du Nord. Elle possède une desserte vers des ateliers de fabrication (trois halles construites en brique et couvertes d'un toit à deux pans en tuile mécanique) et une desserte vers les quais de transbordement (chargement et déchargement). Les quais sont bordés par un entrepôt en pierre enduite de plan rectangulaire régulier. Il est couvert d'une toiture à deux pans en tuile mécanique et tôle ondulée. Un hangar couvert d'un toit en tôle ondulée prolonge les rails. Un pont-roulant déposé, de marque Unelec, construit à Orléans, est envahi par la végétation. L'entrée des dessertes ferroviaires est encadrée par deux piliers en maçonnerie enduite sommés par un toit pyramidal. Un mur en pierre de taille clos la parcelle le long de la rue Ambroise Croizat. Deux grands marronniers d'Inde ont été plantés à l'entrée de l'usine. Des logements de contremaître, de type jumelé, sont construits dans l'enceinte de l'usine mais séparée d'elle par des murs de clôture en ciment. Ils sont construits en brique et possèdent un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage de comble. La toiture à deux pans est en tuile mécanique. Les bureaux sont composés d'un rez-de-chaussée surélevé et d'un étage carré et sont couverts d'un toit à longs pans et croupes en tuile mécanique. Ils sont construits en brique et maçonnerie de pierre. Les encadrements des baies sont soigneusement appareillés de briques peintes en blanc, de pierre et de fer. L'intérieur n'a pas conservé ses volumes d'origine.
Ancien entrepôt industriel (classage de chiffons et triage des vieux métaux) Borg et Lévy, puis Vandrand et Capéran, puis usine de construction mécanique CIMA

Hauts-de-France, Oise, Montataire
Rue Ambroise-Croizat



Historique
L'atelier de classage et de triage de chiffons est créé en 1893 par deux industriels beauvaisiens, Borg et Lévy. Il est raccordé dès l'origine par une voie ferrée au Chemin de Fer du Nord. Un hangar est construit en 1899. En 1907, de nouveaux bâtiments sont édifiés : magasin à charbon, magasin, bureau, pont à bascule, vestiaire et voie ferrée. Au classage des chiffons s'ajoute au début des années 1910 le triage des vieux métaux. L'entrepôt industriel, qui reste la propriété de la famille Borg jusqu'à sa cession à l'usine de construction mécanique CIMA, change de raison sociale au milieu des années 1920 et devient les établissements Vandrand et Capéran (fondés en 1856). Touché par les bombardements aériens de 1944, l'entrepôt ne poursuit pas son activité après-guerre et la parcelle est vendue à l'usine mitoyenne de construction mécanique CIMA cette même année. Cette dernière intègre dans un premier temps les bâtiments pour un usage industriel puis les détruit (démolition de l'atelier de triage et de classage des chiffons en 1950 et 1951) pour aménager de nouveaux raccordements ferroviaires. Aujourd'hui, seuls les piliers d'entrée des anciens établissements sont encore visibles.

Description
Il subsiste les deux piliers de l'ancienne entrée de l'atelier de classage des chiffons en maçonnerie enduite ainsi que le mur de clôture en pierre le long de la rue Ambroise Croizat. Les voies ferrées de raccordement à la gare de Montataire sont également visibles.
La Halle Perret :
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